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Amy Mahan. Photo: Bruce Girard 2008Amy Mahan. Photo: Bruce Girard 2008 L’Association pour le progrès des communications (APC) dédie le Global Information Society Watch 2009 à Amy K. Mahan.

Amy faisait partie de GISWatch depuis ses tout débuts. Quand l’idée a été lancée de publier un rapport annuel sur la mise en œuvre des politiques du point de vue des changements sociaux, la réponse de notre communauté était mitigée. Si chacun reconnaissait le potentiel d’un tel rapport, beaucoup pensaient qu’APC fonctionnait déjà au maximum de ses capacités et que mieux valait s’en tenir aux projets en cours. La plus convaincue de la nécessité d’une telle publication était Amy Mahan. GISWatch, qui en est maintenant à sa troisième édition, est devenu l’initiative phare d’APC et les activistes et critiques du monde entier le considèrent comme un document de référence.

Amy a largement contribué au GISWatch 2007 et au GISWatch 2008 pour lesquels elle a écrit les chapitres sur les façons de mesurer le progrès, et sans son décès prématuré, elle aurait également contribué au GISWatch 2009. Outre ses conseils au sein des réseaux de recherche sur la politique et la réglementation dans lesquels elle jouait un rôle important, elle y faisait activement la promotion de cette publication.

GISWatch n’est pas la seule contribution d’Amy à APC. Elle a fréquemment collaboré à notre travail de politique, notamment en Amérique latine. Elle a rédigé deux modules de formation pour le programme de politiques de TIC d’APC: ICTs and social exclusion et ICTs for development. Ses contributions se sont toujours avérées constructives, souvent critiques mais jamais négatives, et motivées par son engagement envers les mêmes objectifs de justice sociale qu’APC.

Amy était également une amie pour beaucoup d’entre nous et elle nous manque énormément. Tant de gens à APC ont eu des contacts avec elle d’une façon ou d’une autre que nous savons qu’elle restera toujours parmi nous. Amy était une personne mémorable, en raison de son intelligence, son éthique dans le travail, sa générosité et un quelque chose de très difficile à nommer mais qui la rendait unique. Une femme remarquable. Courageuse, autant que faire se peut, mais toujours respectueuse.


Enfants avec ordinateurs XO en Uruguay où Amy habitait avec sa famille. Foto: Amy Mahan 2008

Ses amis et collègues se souviendront d’elle comme étant une femme qui ne s’engageait jamais pour les TIC en tant que tels. Elle mettait toute son énergie à améliorer concrètement la justice dans les sociétés au travers d’interventions de TIC pour le développement. Dans le dernier paragraphe de son chapitre sur la mesure du progrès de l’édition 2007 de GISWatch, elle lançait un défi à APC et aux autres associations similaires à APC :

« L’élaboration de documents stratégiques – comme la Charte des droits d’internet de l’Association pour le progrès des communications (APC), ou les Recommandations d’APC au SMSI sur la gouvernance de l’internet – exige d’avoir une vision de la façon de mesurer le progrès. […] Lors de la rédaction de nos déclarations, nous devons en effet à la fois concevoir quelles données futures devront être rassemblées pour le plaidoyer et célébrer les réussites ».

Amy a touché tous ceux qui ont travaillé avec elle, et elle laisse derrière elle un héritage d’activisme qui tente d’associer rigueur intellectuelle et résultats concrets qui changent la vie des personnes sans ressources ni pouvoir ou accès.

Le Global Information Society Watch 2009, une publication élaborée conjointement par APC et Hivos, sortira en novembre 2009 à l’occasion du Cinquième Forum sur la gouvernance de l’internet.

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