Niclette est une jeune congolaise de 30 ans. Lorsqu’elle s’est marié
il y a trois ans, quelle ne fut pas sa surprise d’entendre l’officier
de l’état civil, du haut de sa tribune et devant toute sa famille, ses
amies et ses connaissances lui sommer de détruire sa carte Sim et peut
être aussi son téléphone portable.
Il a dit mot pour mot : « madame, maintenant que vous êtes mariée vous
devez détruire votre carte Sim et la jeter pour que vos anciens amants
ne puisse plus vous joindre. Vous appartenez désormais à votre mari et
a lui seul. »
Niclette était furieuse sous son voile de mariée. Journaliste de
renom, son téléphone lui sert aussi à faire des contacts, à vérifier
ses sources d’informations mais surtout à rester en contact avec sa
famille et ses amis.
Et pourquoi a son mari, célibataire aussi comme lui avant ce mariage,
on ne demandait pas de faire de même. Il avait même plus de contacts
qu’elle, il méritait, donc lui, de détruire même son téléphone étant
donné que les numéros qui n’avaient pas trouvée de place dans le
répertoire de sa carte Sim, étaient logé dans la mémoire de son
téléphone.
Il n’était donc pas question pour Niclette de détruire sa Sim. Elle
lui appartenait et elle le garderait, célibataire ou mariée.
Un petit sketch tiré de son témoignage lors de l’Institut sur le
leadership organisé par si jeunesse savait en 2009 peut être écoutée
sur +243854855793 ou +243815520774 ou +243992322699.
Envoyez-nous, vous aussi, vos histoires en rapport avec la violence
faite aux femmes et aux filles et le téléphone portable et gagnez un
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Niclette* : le nom a été changé
Cet article a été écrit dans le cadre du projet du PARF d’APC, Réapproprie-toi la technologie! pour mettre fin à la violence contre les femmes, qui fait partie de notre travail sur le troisième objectif de développement du millénaire (OMD3) sur l‘égalité des femmes.