Pour douze chercheurs émergeants des pays en développement partout dans le monde, leurs idées de recherche viennent de se réaliser. Les candidats ont été choisis entre beaucoup de candidatures à l‘échelle internationale, le Programme de bourses de recherche Amy Mahan commence en même temps que les chercheurs planifient comment mettre en œuvre leurs propositions gagnantes.
Les chercheurs principaux des équipes de recherche se sont rencontrés à l’Universitat Pompeu Fabra (UPF), Barcelone le 27 avril pour assister à un atelier d’orientation de recherche d’une durée de quatre jours. Ce premier pas du Programme de bourses de recherche Amy Mahan est le commencement d’une année d’activités de recherche rigoureuse pour les boursiers. Le programme fait partie d’un projet plus grand, connu comme la Recherche de l’impact social et économique de l’accès public aux TIC, qui abrite aussi l’Étude global d’impact. Le Centre de recherches pour le développement international (CRDI) parraine le programme tandis que l’UPF gère son exécution.
L’initiative a été nommé en souvenir d’Amy Mahan, une spécialiste de l’information et de la communication qui a consacrée sa vie à l’amélioration des conditions dans les pays en développement avec un accent sur le rôle des TIC. Malheureusement, Amy Mahan est décédée après sa lutte contre le cancer pendant qu’elle était membre du Groupe de travail sur la recherche de l’Étude globale d’impact.
Frank Tulus, administrateur du programme principal au CRDI, explique que « l’objectif du programme comporte deux volets : renforcer les capacités des chercheurs émergeants des pays en voie de développement, tout en renforçant simultanément la capacité des régions en voie de développement partout dans le monde à produire et à rendre disponibles des recherches de qualité supérieure. » Les équipes de recherche recevront une subvention de 22.000 € et bénéficieront d’une supervision guidée par des experts internationaux du domaine de l’accès public aux TIC.
Les douze équipes de recherche (voir ci-dessous) sont diverses et viennent de l’Asie, l’Afrique, le Moyen Orient, l’Amérique Latine et les Caraïbes. Correspondant à l’objectif principal du programme, les équipes commenceront à examiner les télécentres, les cybercafés, les bibliothèques ou d’autre genre de sites qui permettent l’accès public pour mieux comprendre l’impact qu’ils ont dans la vie des gens dans le monde entier.
Sylvie Siyam, la chercheure principale du groupe du Cameroun, dit que son équipe a l’intention « d’analyser la pertinence des télécentres publics implantés par le gouvernement de notre pays en milieu rural pour favoriser l’accès universel et créer des opportunités. » Siyam est très enthousiaste au sujet de cette bourse parce qu’elle croit que sa recherche « va permettre de savoir si l’adoption des télécentres a réellement permis aux collectivités d’être plus à même de résoudre leurs problèmes de développement. »
Francisco Proenza, le chef du programme, a reçu les participants à l’UPF et a terminé son discours de bienvenue en paraphrasant une citation très connue du film classique Casablanca : « que ce soit le commencement d’une belle et productive amitié ». Dans un discours émouvant pendant la dernière journée de l’atelier, Bruce Girard, le partenaire d’Amy Mahan, a exprimé aux participants qu’il croyait que Mahan aurait été très contente de l’objectif du programme.
Fort d’une meilleure connaissance de leur recherche et après avoir travaillé intensivement pour améliorer leur propositions, les chercheurs principaux des équipes de boursiers de recherche Amy Mahan retournent maintenant dans leurs pays et commenceront à travailler avec leurs équipes pour réaliser la recherche proposée. Nous sommes très fiers d’avoir un groupe si motivé et enthousiaste qui participe dans ce programme et nous sommes certains que leurs contributions dans ce domaine démontreront l’impact de l’accès public aux TIC.
Les chercheurs principaux suivants et leurs équipes sont les gagnants du Programme de bourses de recherche Amy Mahan :
Nor Aziah Alias
Équipe basée en Malaisie)
Les centres de l’Internet ruraux : Les tendances de l’utilisation et l’impact sur le sentiment de l’interdépendance des utilisateurs
Sebastián Benítez
(Équipe basée en Argentine)
L’impact de l’accès public aux TIC sur la jeunesse de la classe populaire urbaine en Argentine
Jorge Bossio
(Équipe basée au Pérou)
L’impact de l’accès public à l’Internet sur le renforcement de l’organisation sociale aux Andes péruviens
Nikos Dacanay
(Équipe basée en Thaïlande)
Le magasin/les centres Internet: Renforcer l’autonomie des travailleurs migrants féminins et réfugiées en Thaïlande
Jean Dammascene
(Équipe basée au Rwanda)
L’accès public aux capacités informatiques et les possibilités de travail des utilisateurs
Alejandra Phillippi
(Équipe basée au Chili)
Les femmes et les nouvelles technologies au Chili: l’impact de la collectivité et de l’accès public sur l’intégration numérique des femmes
Ghaleb Rabab’ah
(Équipe basée en Jordanie)
L’impact socio-économique des cybercafés sur la collectivité jordanienne
Wei Shang
(Équipe basée en Chine)
Comprendre la disposition à payer des utilisateurs des cybercafés en Chine continentale
Balwant Singh Mehta
(Équipe basée en Inde)
La nature et l’impact de l’accès public partagé à l’Internet – Les petites villes et les régions rurales dans les pays en développement : un cas des cybercafés et télécentres en Inde
Sylvie Siyam
(Équipe basée au Cameroun)
Les télécentres communautaires polyvalents: outils d’amélioration de l’accès universel et de changement en milieu rural au Cameroun
Haroon Sseguya
(Équipe basée en Ouganda)
L’influence des rôles des réseaux sur la capacité de l’accès public aux TIC en Ouganda
Simon Yalams
(Équipe basée en Jamaïque)
Une évaluation de l’impact des centres commerciaux de l’Internet (cybercafés) sur les utilisateurs en Jamaïque
La Recherche de l’impact social et économique de l’accès public aux TIC est un projet de cinq ans et d’une valeur de 7,9 millions CAD parrainé par le Centre de recherches pour le développement international (CRDI) au Canada, et une subvention au CRDI de la Fondation Bill et Melinda Gates. Le CRDI gère le projet par l’entremise de deux volets : l’Étude globale d’impact et le Programme de bourses de recherche Amy Mahan. L’Étude globale d’impact est dirigée par le Technology and Social Change Group de l’Université de Washington et finance une série d’études qui ont pour but de susciter des preuves concrètes sur l’impact de l’accès public aux TIC. La bourse de recherche Amy Mahan est dirigée par l’Universitat Pompeu Fabra et renforce les capacités des chercheurs émergents en ayant le but d’augmenter la quantité de recherches de qualité supérieure dans le domaine de l’accès public aux TIC des pays en développement.