Afin d’améliorer le statut de la femme au Congo Brazzaville, le gouvernement et la société civile conjuguent aujourd’hui leurs efforts. Des ateliers de travail ont permis de mettre sur pied des projets d’action innovants pour lutter contre les violences dont les femmes sont encore victimes.
Ces projets ont recours aux nouvelles technologies de l’information qui facilitent la communication entre les différents acteurs de ces programmes de lutte. Aujourd’hui plus que jamais, la femme congolaise est déterminée à poursuivre le combat pour son émancipation.
Projet PARF-APC : des millions de Francs CFA pour la protection de la femme
Cinq projets sélectionnés pour un financement de 1,7 à 2,5 millions FCFA par le Fonds « Réapproprie-toi la technologie » du Programme d’appui aux réseaux de femmes de l’Association des progrès des communications (Parf-APC) ont été présentés le 6 août au Campus numérique de Brazzaville, au cours de l’atelier organisé par l’ONG Azur Développement.
L’objectif affiché par ces projets est de lutter contre la violence faite aux femmes et aux filles. Ces projets visent également à sensibiliser et à apporter un appui psychologique aux jeunes filles élèves, étudiantes, handicapées, ainsi qu‘à celles infectées par le VIH/sida.
Parmi les cibles visées par les projets figurent les policières, les femmes gendarme et soldats, ainsi que celles des médias, afin de dénoncer et mettre fin à tous les actes inciviques, tels que le harcèlement sexuel, la violence domestique et physique au moyen de messages téléphoniques (SMS, MMS), par des projections vidéo et des émissions radiophoniques.
À cet effet, une formation sur l’informatique et la recherche sur internet sera donnée aux victimes de violences. Elles procéderont à la création de blogs et à la production d‘émissions de radio et de vidéos. Les statistiques des cas de violence de chaque projet seront collectées et publiées sur le blog http:// feministescongo.wordpress.com/.
Les associations sélectionnées l’Association dynamique pluriel, l’Association femmes solidaires à Brazzaville, le Club jeunesse infrastructure et développement, le Comptoir juridique junior à Pointe-Noire, ainsi que Handicapés sans frontière à Pointe-Noire. Elles envisagent travailler avec les filles du lycée sur le harcèlement sexuel et de sensibiliser enseignants et élèves sur la loi Portella et Potignon, qui interdit les rapports entre eux.
Les handicapés seront formés en informatique ; ils apprendront à enregistrer des sons avec les téléphones mobiles et traiteront des photos tout en important des éléments audio et vidéo sur internet.
La femme congolaise déterminée à poursuivre le combat pour son émancipation
Le gouvernement congolais, à la faveur de la 36ème journée panafricaine de la femme, célébrée le 31 juillet 2010 à Brazzaville, s’est lancé dans une politique de “décennie de la femme africaine”. Concrètement, il s’agit pour les femmes congolaises de s’affirmer au sein de la société. L’accent sur le rôle à jouer dans l’émergence d’un État où régnerait l’égalité entre les sexes est au coeur des enjeux. De nombreux sujets liés à la place de la femme dans l’éducation, la santé, la communication, le commerce, l’agriculture, l’artisanat, le sport ont été débattus lors des travaux.
À cet effet, les femmes ont suggéré qu’une résolution demandant l’abolition de la polygamie au Congo soit prise. Elles ont condamné les générations précédentes pour avoir accepté cette disposition inscrite dans le code de la famille, qui permet à l’homme d’épouser plusieurs femmes.
Source: Afriqueavenir
Cet article a été écrit dans le cadre du projet du PARF d’APC, Réapproprie-toi la technologie! pour mettre fin à la violence contre les femmes, qui fait partie de notre travail sur le troisième objectif de développement du millénaire (OMD3) sur l‘égalité des femmes.